Vidéosurveillance - Une efficacité constatée depuis 2000

Aou 30, 2009

D'après des informations parues en fin de semaine dernière dans la presse nationale, un rapport remis à Brice Hortefeux au mois de juillet concluerait à l'effet dissuasif des caméras sur la voie publique et donc à l'efficacité des dispositifs de vidéosurveillance. Réalisé par l'Inspection générale de l'Administration (IGA), l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) et l'Inspection technique de la gendarmerie nationale (ITGN), ce document tendrait à conforter l'idée selon laquelle la vidéoprotection a un impact significatif en matière de prévention puisque le nombre de faits constatés baisse plus rapidement dans les villes équipées que dans celles où aucun dispositif n'est installé.

Analysés sur la période 2000 - 2008, les crimes et délits y chuteraient même deux fois plus vite qu'ailleurs. Cette analyse repose sur un ensemble de 63 brigades de gendarmerie couvrant un territoire équipé de plus de dix caméras et sur le tiers des 146 circonscriptions de police dotées de moyens de vidéoprotection (soit des villes de 12 000 à 500 000 habitants et un total de cinq millions de personnes concernées). Ce rapport tend en outre à confirmer l'efficacité de ces dispositifs en matière d'atteintes aux personnes. L'impact le plus significatif concerne ainsi les agressions contre les personnes où la progression a été mieux contenue dans les villes équipées de vidéoprotection. Alors que ces actes ont grimpé de plus de 40 %, ils auraient augmenté deux fois moins vite dans la cinquantaine de villes vidéoprotégées. Ce rapport reste cependant silencieux sur les délinquances itinérantes (trafics divers, proxénétisme...).

Parmi les autres enseignements, ce document soulignerait aussi qu'une densité trop faible ne permet pas de maîtriser les agressions puisqu'en dessous d'une caméra pour 2 000 habitants, les agressions contre les personnes progresseraient même plus vite (+ 44,8 %) que dans les villes qui n'ont aucun équipement (+40,5 %). Une manière souligner l'importance de distinguer les systèmes « vidéos alibis » et ceux ayant un caractère plus opérationnel.

Source: News Press