Des PV routiers dressés grâce à des caméras de vidéosurveillance

Nov 10, 2008

Automobilistes, vous voilà épiés en permanence. Désormais, votre moindre signe de faiblesse vous vaudra une sanction quasi-immédiate sans même que vous le sachiez : après les radars fixes, les radars mobiles, les policiers en civil et en repos qui peuvent vous verbaliser à tout moment sans que vous vous en rendiez compte, voilà que les caméras de vidéosurveillance commencent elles aussi à dénoncer des manquements au code de la route. A Draguignan, on les utilise depuis le début de l'été pour verbaliser le stationnement en double file sur trois grands axes de circulation (les boulevards Clemenceau, Foch et de la Liberté).

Résultat : pas moins de 792 procès-verbaux en quatre mois (l'équivalent du travail de cinq policiers en faction, 24h/24).

Le mode de fonctionnement est simple : l'officier de police, chargé de la vidéosurveillance scrute 7 j/7 sur ses écrans tout véhicule s'arrêtant en double file. Il «zoome» la plaque d'immatriculation, la transmet au service des cartes grises pour identification du véhicule et de son propriétaire... qui recevra la contravention quelques jours après.

La police municipale dracenoise assure toutefois qu'elle ne verbalise pas systématiquement et qu'elle apprécie les situations au cas par cas. Une personne qui se gare devant une pharmacie pour aider une vieille dame à sortir ne sera par exemple pas sanctionnée.

Généralisé à d'autres villes et à toutes les infractions routières ?

Cette mesure, sans doute la première dans le Var, a été adoptée en conseil municipal. Le stationnement en double file a diminué dans Draguignan. De quoi donner des idées à d'autres villes dans le Var et les Alpes-Maritimes. Le stationnement en double file n'est-il pas l'une des plaies de Nice ?

L'idée pourrait aussi venir d'étendre la vidéosuveillance à toutes les infractions routières.

Source : Corse Matin